1. |
Le retour de l'ancien
02:07
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1er couplet :
Si j’ai pas l’inspi, les Welsh me houspillent
Me conspuent, me disent arrête le rap passe l’aspi’
Ne soit pas juste bon mais soit brillant
Pas comme Dany mais comme Big L flamboyant
J’ai des rimes pour le freestyle tout plein mes poches
Rap QCM ça déchire oui tu coches
Pas sur la guestlist, mais je rentre quand même
Style inattendu et qui rend les gens blêmes
Légendes urbaines me disaient terminé
Lessivé, cramé, au fonds d’une cheminée
Les modes c’est cyclique, tant de cartes à abattre
La bave du crapaud coule sur mes rimes d’albâtre
J’empoigne un tabouret, le fracasse sur le beat
Ce ne sont pas mes couplets qui vont me ramener des hits
Plaire au rap français je n’en ai rien à foutre
Prends ça comme une critique, t’auras du grain à moudre
Punchlines ouais, tu peux balancer tes vannes
Quand les chiens aboient le Tigre est dans la caravane
Pont :
****Scratchs*****
2eme couplet :
Tu me dis dépassé, que mon rap est mort, t’en parles au passé
Remets tes lacets, gamin avant d’vouloir me caillasser
On s’caille assez ici pour vouloir se réchauffer
Tu préfères me toiser sans m’écouter, on va causer
Eclairez ma lanterne moi le pauvre illuminé
C’est la revanche pour ceux qui se font souvent malmener
Éducateur de masse, non je n’en suis pas un
Trop de lacunes à mon actif pour faire le malin
Ce n’est pas pour autant que je vais devoir la fermer
Bêtise et esprit vif sont chez moi en garde alternée
Les préjugés prédominent, tordons le cou aux à priori
Vérifions nos aptitudes avant de clouer au pilori
J’suis trop vieux pour faire du rap, mais c’est trop bête
J’ai beau l’savoir si l’instru tue faut que je la fouette
Mes tourments deviennent encre et me font remplir quelques pages
Je galère en studio car on ne met pas un tigre en cage
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2. |
Nos choix
03:30
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1er couplet :
Je plante le décor, avenir sordide
On n’vient pas d’une dynastie comme la famille Chedid
Le combat qu’on entreprend n’est jamais perdu d’avance
Les limites on se les fixe ou bien on les balance
Tu dis la vie c’est de la merde, je dis plutôt ça de la mort
La faucheuse l’emporte avec ou sans premier abord
Elle enlève les personnes et là pas de rançon possible
Une fourchette étendue du nouveau né au vieux fossile
Mieux vaut s’y faire, une belle épée de Damoclès
On sera pas tous entourés, de jolies doctoresses
N’en fais pas un pataquès on vit au jour le jour
On n’a pas connu la guerre on attend sagement notre tour
Les vautours s’impatientent et nous on n’est pas pressés
On essaie d’être plus cools que dix rastas tressés
Mais c’est compliqué de vivre avec ce sentiment
On veut brûler l’existence alors on y met des piments
Refrain (x2) :
On n’a pas choisi ce monde mais on y fait nos choix
Et ceux ci à chaque seconde nous dessinent différentes voies
Elles nous ramènent à nous même dans une boucle incessante
Formant cet univers et cette foule indécente
2eme couplet :
Veuillez m’excuser, moi l’éternel indécis
Je jette le dé si fort que le chiffre n’est pas précis
Je mise sur la virgule, celle qui complique la donne
La vie peut être toxique, et pourtant on s’y adonne
L’amour peut être tragique si ce n’est pas la bonne personne
L’amitié c’est magique si tu prends autant que tu donnes
On trinque avec nos verres, jusqu’à l’alcool invasion
On traque nos découverts, pas de fiscale évasion
On restera évasifs quant à nos aspirations
Les ambitions sont disparates, à l’image de nos passions
On a nos convictions, le reste superfétatoire
Du coup on fait la foire mais on n’ira pas au prétoire
Du souffle... il nous en faut des masses
Pas le temps de s’arrêter on nous jugera par contumace
On amasse les regrets et aussi les bons moments
Et on voudrait m’arrêter, non mais dis moi comment
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3. |
Le festin des barbares
02:44
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1er couplet :
C´est monotone, l´humain s´enterre un peu plus à chaque journée
Une connerie sans fond qu´il prend quand même plaisir à creuser
Je n’crois pas être au dessus de la masse des mammifères
Pourtant j’ai souvent honte des actes de mes congénères
On se regroupe en villes mais les autres nous indiffèrent
L´homme n´en a que faire son seul souci est tarifaire
Bref le billet vert l´emporte sur ce qui est salutaire
Milliardaire, prolétaire, tous l´air cons aux sanitaires
L´oseille change les gens malheureusement ce n’est pas qu´un cliché
Chacun s´en défendra en se targuant juste d´évoluer
Pour mes semblables un problème n´existe que s´il les concernent
L´égoïsme un totem devant lequel l´homme se prosterne
Une fois hors d´atteinte on se lave les mains de ce qui va mal
Responsable de tout mais réparateur ou sauveur de que dalle
La nature humaine est très surprenante à bien des égards
On peut déplorer la misère tout en fumant un cigare
Refrain :
On imprime des papiers pour dire qu’il faut sauver les arbres
Des drones lâchent des bombes pour dire qu’il faut baisser les armes
Des gens meurent dans la rue mais pour les banques on sonne l’alarme
Au nom de religions on tue pour le bien de nos âmes
2eme couplet :
Danse macabre, les pas glissent sur le sol et dans les larmes
La mélodie disparaissant laissant place au vacarme
La contradiction est un terme que nous personnifions
Il suffit d’une brèche pour que nous nous immissions
La liberté hissée sur de grands embarcadères
Pour une vie sauvée combien de sacrifiés à terre
Des leçons sont données dans à peu près tous les domaines
Dominants-dominés comme tempéré et extrême
Le temps nous est compté et pourtant nous l’accélérons
Sur les autres planètes ils pourront nous taxer de cons
Les préoccupations de mes contemporains différent
Mais dans l’ensemble leurs réactions le plus souvent m’attèrent
Elite et contre élite dans la bêtise complémentaires
Complimenter la paix tout en se faisant la guerre
Le yin et le yang sont censés former un tout
En misant tout sur nous, l’univers perd son atout
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4. |
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1er couplet :
Quand la vie me fait la gueule je lui souris pour la narguer
Que ce slogan sur ma peau, mes vêtements soit placardé
Je n’ai jamais pu conjuguer le futur au présent
Mais qui est capable de dire ce qu’il sera dans dix ans ?
Période de disette, période faste, ça ne change rien
Avec la conviction de ne pas se sentir bon à rien
Perdu dans un parcours dont nous tenions pourtant les rennes
Le cheval se cabre, rodéo pour nos étrennes
Car le rêve est brisé depuis des siècles et des siècles
Plus de socle commun, un avenir plutôt espiègle
Le réceptacle de nos envies n’est plus atteignable
On se tourne vers la fiction opium de la populade
L’imagination, seul refuge pour des générations
Accros aux consoles, au net, et autres substitutions
Les institutions, ne sont plus des références,
La jeunesse actuelle refuse des faire des révérences
Il va falloir du temps pour digérer la pastille,
Mais demain, est une bougie dont la flamme depuis longtemps vacille
Refrain :
****Scratchs*****
2eme couplet :
Ouvre tes écoutilles voilà l’homme au crayon taillé
Je partage mes idées sans avoir besoin de brailler
Mes rimes un pêle-mêle mélasse de notre horizon restreint
Limité par nous même des bas du front mesquins
On s’en remet au destin plus facile pour assumer
L’âme humaine vieillit mal il n’est pas bon de la humer
Certains luttent encore, beaucoup d’autres se résignent
Le monde et moi, comme deux aveugles qui se font signe
Similitude nos timidités se comptent en multitudes
Nous pauvres homo-sapiens emplis de turpitudes
Notre logique commune est celle d’un asthmatique qui fume
On proclame des je t’aime seulement à titre posthume
Pudeur ou lâcheté dans tous les cas regrettable
Qu’on le veuille ou non les gens ne sont pas jetables
Je ferme les yeux, mon esprit vagabonde
Le temps est en suspens interminables sont les secondes
Je prends du recul et non de la hauteur
C’est cette mécanique qui me fait devenir auteur
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5. |
Les insectes
01:13
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1er couplet :
Plein de fois j’en ai marre, on fait toujours la même chose
On souhaite larguer les amarres, d’oxygène une petite dose
Les petits soldats s’échappent, sortent du rang discrètement
La soupape a ses limites, en costard en survêtement
On nous dicte nos conduites, nous misérables fourmis
L’obligation est tacite, notre sort au shifumi
Chacun pense pouvoir contrôler son existence
On rentre dans la danse, une ronde avec les mains à distance
Le terme de partage, plutôt galvaudé c’est sûr
Certains font tout dans le marbre, les autres mangent dans la sciure
De la sueur en stock, voilà de nous tout ce qu’on va laisser
A nos descendances qui arrivent derrière pour tout encaisser
Des heures plus que sombres se profilent à l’horizon
Pas de plume pour écrire un destin, mais du charbon
Inconsciemment cloisonnés dans nos vies d’humains c’est triste
Pas étonnant qu’autant se tournent vers Allah ou Jésus Christ
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6. |
Spectateurs de nos vies
03:24
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1er couplet :
Je subodore la tromperie qu’il y ait vice caché de la chose
Tant de questions soulevées, posées devant des portes closes
Les clauses du contrat rédigées pour une seule partie
On s’encanaille avec l’avocat du diable engaillardi
Certes, avoir des convictions c’est âpre
Rares sont ceux qui les gardent dans le grand amphithéâtre
Hélas peu sont nombreux à pouvoir s’approcher du trône
Et des garnements comme moi préfèrent taquiner le chrome
Consciemment inconscients en rédigeant des rimes léchées
Consistants, en se payant le luxe d’être légers
De l’humain on ne retient que l’aspect de la ressource
La vie doit être une douce ballade, et non pas une course
Indicibles fils invisibles dirigent nos destinées
Des cibles nos vies les invincibles divisent pour mieux régner
Méditons jusqu’à ce que tout cela ce décante
Une chose est sûre c’est que même en cage les oiseaux chantent
Refrain (x2) :
Que leur plève se décolle à l’écoute de mes strophes
Je m’esclaffe, intelligence/connerie sont limitrophes
Les trophées sont peu nombreux et les prétendants pléthores
Plaidoirie désespérée, même le bâtonnier se tord
2eme couplet :
On est des miroirs sans reflets à force de vouloir être un autre
On se mire dans le regard des uns en oubliant le notre
Des ombres itinérantes marchant au pas disciplinés
On sait ce qui est mieux pour nous dans de grands cabinets
Ce qui nous appartient est poudre aux yeux le plus souvent
Quand on veut se débattre sensation sable mouvant
Tous les moments de bonheur je les garde dans une fiole
Egoïste c´est vrai parce que ces instants rares s’étiolent
C´est violent l´existence mais les terriens l’empirent encore
C´est plus facile de croire que tous les maux viennent de Pandore
J´ai tant d´amour à donner que je meure d´en recevoir
Lorsque l´humain le distribue dur de le percevoir
Je confesse, ne pas être un exemple en la matière
Dans l´affectif, peu maîtrisent l´art et la manière
Mes jours je les consume pendant que le temps se dérobe
Ivre du livre de la vie je ne peux pas être sobre
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7. |
La tombe
02:05
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1er couplet :
La goutte tombe dans la flaque, disparaît dans la masse
Comme tout individu lambda circulant sur une place
La pomme tombe près de l’arbre, est-ce un bien ou une menace ?
De là couleront les larmes, de joie ou bien de glace
Les bombes tombent sans prévenir, au sol ou sur navire
S’exterminant les hommes, telle une espèce qui chavire
Les gens tombent amoureux fou, mais quelle drôle d’expression
Car cette idée de chute ressemble pour nous à une mission
On tombe dans tous les clichés, on s’y vautre allègrement
Se complaisant très volontiers dans le dénigrement
Ma famille tu n’y touches pas, sinon je tombe la veste
Prépare tes forces à Toi, pour moi ça ne sera qu’un zeste
Les flics te tombent dessus mais sont si peu bienveillants
On est rarement rassurés quand on les croise au tournant
L’argent ne tombe pas du ciel, ça on l’apprend rapidement
Car dès la maternelle on sent qu’on est différent
Dites moi pourquoi tant de nos espoirs tombent à l’eau
Disparaissant lentement, en fumée dans un halot
Les dirigeants nous mentent avec la main sur le coeur
Et nous on tombe dans le panneau toujours avec la même candeur
Les masques tombent parfois et là une foule s’insurge et gronde
Puis la routine retombe on rentre sagement dans la ronde
L’ouvrier tombe de sommeil et atterrit chez Morphée
Lendemain tombe du sommier, encore une journée à morfler
Mon rêve naïf, qu’un jour sur la paix le soleil se lèvera
Pourquoi attendre d’être saoul pour se tomber dans les bras
La mort ne tombe pas à pic, celui ci est vertigineux
Remords en trombe rappliquent, même pour les plus ingénieux
Certains se complaisent à faire de mauvais choix en continu
L’ardoise est balaise, vient le calvaire et là ils tombent des nues
Qui ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? tapis dans l’ombre
On succombe ou on survit aux questions puis la nuit tombe.
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8. |
Outro
02:03
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1er couplet :
J’ai titubé débattu sur le beat tout au long du EP
Dans des battues débité des conneries sur les milieux huppés
Hors des sentiers battus j’essaie de frayer mon chemin
Moral au beau fixe ou abattu, triturer mes méninges
Opérant par là même, le hold-up inattendu
A cette musique que j’aime que son honneur lui soit rendu
Marre de cette agressivité permanente et gratuite
Soit ils se trompent de colère soit c’est leur connerie qui fuite
Tous l’air fâchés, mais pas envers les bonnes personnes
Marre qu’ils nous parlent de leur pénis de la taille du grand canyon
Je suis plus proche de Groland que d’MTV
Ne viens pas jouer les auchs de Oakland ou bien t’y vis
Ils veulent brasser des liasses donc dans leurs textes ils brassent de l’air
C’est d’ailleurs l’unique composant de leurs deux hémisphères
Ton avenir avec eux est fiable comme les présages aztèques
Ce qui différencie ces mecs d’un beauf c’est leur casquette
Des pastiches en plastique leurs couilles c’est pas des pastèques
Moi le moustique mastiquant ces loustics comme un asticot sur un steak.
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